Comment se retrouve-t-on dans une aventure comme celle-là? Je dirai pour notre part, par hasard et par chance : en janvier Marie (cf les aventures de la famille Lefevre,) m’annonce qu’elle va faire de la voile au Spitzberg. Elle ira avec les enfants et son père qui emmènera son bateau jusque la-haut pour cette aventure. Après cela, elle partira directement du Spitzberg car ils ont prévu un combiné camping-car/ kayak en Alaska…
A cette annonce, mon imaginaire s’envole immédiatement et se remplit d’images polaires, glaciers, icebergs, ours polaires… J’en parle avec mon compagnon François qui est partant. Alors je me hasarde auprès de Marie: « ton père, il aurait pas besoin d’équipiers pour la traversée retour? »
Echange d’email avec Jean François le père de Marie… il est d’accord! C’est tout simplement fabuleux.
Bien que Jean François n’ait pas encore acheté le bateau, qui est spécialement aménagé pour cette navigation polaire, je m’aventure à réserver les billets d’avion – toujours moins cher quand on s’y prend à l’avance- bof, au pire, si pour finir il n’achète pas le bateau, on ira en Norvège et on verra sur place, y a des vacances pire que celles-là…
Les mois passent. Je ne m’occupe pas de grand chose pour la préparation du voyage car les quelques questions posées à Jean François me montre qu’il a déjà tout prévu, tout préparé… Tout au plus, nous lisons le guide du Svalbard, suivons le périple de Jean François partis de Quiberon en Mai avec Alain Denis.
puis rejoint par Marie et ses enfants (récit sur le blog de Marie )
Avant même d’y penser, nous voilà au jour du départ…
Il fait 35°C à Toulouse, nous sommes en maillot de bain en train de préparer nos valises: sweat polaire, gants de skis, bonnets, écharpes… Dans quoi nous sommes nous embarqués?
Après un réveil à 5h00 du matin, quelques heures et connections plus tard,
(décollage de Tromso à 23h00)
nous voilà arrivés à Longyearbyen le 26 Août à 1h00 du matin. Le temps est maussade et il fait jour… mon premier soleil de minuit. J’espère que tout ça ne m’empêchera pas de dormir au fil des jours.

Nous faisons la connaissance de Jean François en chair et en os. C’est un marin très expérimenté, très gentil, extra quoi. Nous découvrons Papy boom, un beau Hallberg Rassy de 31 pieds super équipé et douillet comme tout: y a même le chauffage au fuel! Cette navigation: ça va être du grand bonheur!
Après un petit somme, Jean François nous emmène au petit matin en ballade a Longyearbyen:
le Spitzberg vit essentiellement des mines, des instituts polaires. A part ça et quelques touristes, il n’y a pas trop d’êtres humains.
Ca doit quand même être étrange que de vivre ici: nuit permanente plusieurs mois de l’année, jour permanent en été. Des températures basses en permanence: aujourd’hui, en plein mois d’Août, il fait 8°C: les grandes chaleurs quoi…
e toute façon, j’ai oublié le maillot de bain à la maison.

L’église

Le glacier de Longyearbyen (au fond) qui vient finir sa course au bout de la ville

Les lieux présentent une beauté et un charme propre aux pays du grand froid.

Institut polaire de Longyearbyen

Les quelques rayons de soleil sont fugitifs

et l’éclairage change vite


Après l’avitaillement, nous voila prêts pour le départ.

Frileuse de nature, je me suis couvertes de plusieurs couches, mes gants de skis vont très bien comme gants de voile, mes chaussures de rando hiver avec lesquelles j’avais fait des raquettes en février en Norvège font office de bottes de voile… On est jamais trop prudent!
Nous quittons Longyearbyen, croisons un deux mâts et apercevons des glaciers au loin. Il y en a plein partout, ils font plusieurs kilomètres de long et plusieurs dizaines de mètres de haut.
Impressionant.
Pas de doute, nous ne sommes pas aux Seychelles. Pas de regrets pour le maillot de bain.

Que dire?

On reste silencieux…

c’est grand…

calme,

plein d’oiseaux

Les paysages défilent lentement au rythme du bateau
Fin de journée, nous approchons du mouillage, c’est à l’entrée de Bellsund…
Pingback: Spitzberg: Bellsund et Hornsund | Il etait une fois…Demain
Pingback: La traversée | Il etait une fois…Demain
Pingback: Fjords norvégiens | Il etait une fois…Demain
Pingback: Les Lofoten | Il etait une fois…Demain
Pingback: En route vers Tromso avec l’Hurtigruten | Il etait une fois…Demain