16 Aout : Aujourd’hui MataMata -Aus. Nous nous arretons faire une pause a Kokerboom Forest.
faire du trampoline à coté de phacochères, ça c’est rigolo.
Kokerboom forest et ses arbres carquois
Nous trainons un peu pour pouvoir caresser des guepards a l’heure du repas (16h00).
Nous paierons cette gaterie…
vers 18h00, 140 km avant Aus, en plein no man’s land, le voyant de batterie s’allume: plus d’alternateur. La batterie va se décharger lentement et faute d’allumage, le moteur s’éteindra.
Evidemment, on est dans le désert, pas de bas coté, pas de réseau téléphonique. L’arrêt sur la route est dangereux: de nuit, on se ferait immanquablement percuter. Le bas cote est inexistant. Dans l’immédiat, on déleste tout (frigo, GPS, autoradio mais aussi clignotant, lumières).
Quelques questions se posent: quel régime et quelle vitesse adopter pour aller le plus loin possible, que faire si le moteur s’arrête, comment contacter le loueur… Il y a autant d’avis que de personnes dans la voiture.
Finalement, on se dit qu’il faut tenter de rallier Aus pour faire réparer.
La nuit tombée, Anatole assis devant éclairera le milieu de la route avec une lampe de poche (pourvu quelle ne nous lâche pas) pour permettre de savoir ou est la route.
Le silence qui règne dans la voiture est bientôt absolu.
Lorsque nous croisons des voitures ou lorsque d’autres arrivent par derrière, Francois allume les codes pour signaler notre présence mais cela devient vite impossible: le simple fait d’allumer les veilleuses declenche des ratés du moteur, on a l’impression de n’avoir plus que 2 cylindres.
Tant pis, plus de lumière:
– voiture devant: c’est Anatole qui essayera de braquer la lampe de poche dans les yeux du conducteur d’en face,
– voiture derrière: on compte sur nos reflecteurs arrières.
Tout simplement effrayant pour nous comme pour ceux que nous croisons. A chaque croisement, je sens mon rythme cardiaque s’envoler, je regarde chaque voiture croisee: avec la lampe de poche d’Anatole, elle doivent imaginer que nous sommes un velo. Eh ben non, nous ne sommes pas un velo! La plupart font des ecarts plus ou moins amples au dernier moment et je les vois s’eloigner en zigzaguant dans leur tentative de reprise de controle… S’il n’y avait pas le cote risque, qu’est-ce qu’on rigolerait , on dirait « eh eh, tu as vu celui la comme il a eu peur hein? et celui la, tu l’as vu? il a fait au moins 1 metre d’ecart! » Mais bon, la, je ne sais pourquoi, l’ambiance n’est pas tout a fait festive… et les voitures croisees doivent nous maudire. Au bout d’un moment, je ne regarde plus la route: ca ne sert a rien et ca fait peur… Et puis il y a aussi les nids de poule: d’habitude, on les voit et on les evite et au pire, on n’y fait pas attention, mais la, a chaque fois, la voiture fait un bond (normal puisqu’on n’a pas vu le nid de poule ), la lampe de poche eclaire le ciel (normal puisqu’on fait des bonds sur la route) et Francois braque vaguement le volant pour rester sur ce qu’il pense etre la route en attendant que la lumiere revienne. En plus, pour etre certain d’ignorer ou nous sommes sur la route, la voiture tire naturellement a gauche. Evidemment, si on ralentissait trop, on diminuerait nos chances d’arriver a Aus car le temps (de fonctionnement du moteur) joue contre nous. Apres 100 km, un camion roulant devant nous, nous soulagera un peu car le temps de notre route commune, nous restons dans sa roue.
Apres deux heures à ce régime et de multiples croisements riches en emotions, nous arrivons a proximite de Aus, je rallume le GPS en croisant les doigts pour que le waypoint « camping Aus »que j’ai prepare soit au bon endroit. En fait, au waypoint il n’y a rien que de la route… gardons le moral et restons constructifs: apres quelques metres, sans certitude, je decrete que nous avons depasse l’entree du camping, nous faisons demi-tour en pleine route en esperant que le moteur ne va pas s’arreter pendant que nous bloquons les deux sens de circulation et 200 metres plus loin nous arrivons soulagés en pleine nuit à notre destination .
17 Aout : Au réveil nous découvrons les paysages alentours et commençons par une petite marche aux aurores (6h00). Les jeunes restent sous la tente, ils commencent à être fatigués.
Objectif prioritaire: On va essayer de faire réparer la voiture et décider en consequence de la reprogrammation possible de l’itineraire. Nous ne verrons donc pas les chevaux sauvages du Namib, pour lesquels nous étions venus jusqu’a Aus, mais ne regrettons rien car ferons connaissance de Johan garagiste à Aus (Aus est vraiment un petit village, trouver un garagiste ici? nous ne revenons pas de notre chance! ) et sa charmante épouse.
On profite de notre attente et du verdict pour visiter Aus et papoter avec ses quelques habitants.
Là, des allemands: ils sont venus en voiture d’Allemagne et ont traversé toute l’Afrique il y a quelques années. Maintenant, ils laissent leur voiture à Johannesbourg et quand ils en ont envie, ils reviennent faire un tour en brousse. On parle un peu technique 4×4 et tourisme. Cette année, ils sont venus avec leur fils de 3 ans pour une immersion au Botswana et en Namibie de quelques semaines. On aime beaucoup la petite tête blonde attachée sur son siège enfant à l’arrière qui joue stoïquement aux légos. Je suis épatée par la patience du garçon, ce à quoi les parents me disent qu’il s’éclate, soit il regarde les paysages et les animaux par la fenêtre, soit il joue avec ses jeux… il est à bonne école cet enfant…
En moins de 3 heures, Johan répare l’alternateur et tout ça pour 25 euros. Soulagement. On salue l’efficacité. Ici, pas d’ordi pour savoir si la pièce est en stock au dépôt régional… Johan est drôlement efficace et a clairement le sens du service client.
C’est donc reparti vers Sossusvlei par la magnifique C13. Le regard se perd à l’horizon, la route est un plaisir.
On arrive pour le Coucher du soleil à Sossusvlei
avec un petit ensablement de rien du tout : maintenant on met la pression des pneus qui va bien en moins de 3 minutes.
Pour mettre toutes les chances de notre coté, comme il est tard, la voiture repart sans passagers: nous monterons en voiture en roulant, non sans d’abord faire quelques photos.
Nuit au Camping de Sesriem : c’ est d’ailleurs la seule solution pour voir le coucher et le lever du soleil à Sosussvlei car pour qui dort dehors, les horaires d’ouverture ne le permettent pas.
18 Aout. Pour assister au lever du soleil on se lève a 4h30 (dur dur, la fatigue s’accumule, mais c’est promis, c’est la derniere fois) pour aller tout au bout de la vallée (heureusement qu’on a le 4×4 pour les 5 derniers kilomètres) et grimper la grande dune.
On assiste au lever du soleil.
Les rayons percent les nuages peu à peu.
Ou que porte le regard on ne voit que de splendides paysages.
grandiose…
petit déjeuner à Sossusvlei… C’est sympathique!
puis ballade à Dead Vlei et autres Vlei
qui nous laisseront bouche bee.
C’est tout simplement grandiose et indescriptible
Les photos permettent de nous souvenir mais ne rendent pas la beauté et la grandeur des lieux.
Un paradis pour les photographes amateurs
On en fini plus
trop beau
Départ de Sossusvlei avec une petite panne d’essence (il en fallait bien une), puis courte étape jusqu’au confortable Namib Desert Lodge avec ses dunes de sable petrifiees.
Après plusieurs nuits sous tente, la pause au lodge est appreciée.
C’est d’ailleurs cette nuit la qu’Anatole sera malade (troubles digestifs probablement aidés par l’absorption excessive d’aliments: quel glouton!)
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- Afrique Australe 2009: Accueil
- Préparation et 1er voyage: Zimbabwe: les chutes Victoria
- Parc Kruger, Bkyde river Canyon, Pretoria
- Kgalagadi: entre Afrique du Sud et Botswana
- Namibie: Kokerboom Forest, Aus, désert du Namib
- Namibie: Walvis Bay et Spitzkoppe
- Afrique du Sud: Baleines et requis, De Hoop Reserve
- Le Cap de Bonne Espérance, pingouins
- Carnet pratique
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