Vol sans histoire sur Lima, d’ou nous attrapons direct notre avion pour Cuzco après avoir récupéré quelques soles péruviennes. A la frontière, ils nous préviennent gentillement des effets de l’altitude: rester au calme le premier jour et bouger lentement, macher des feuilles de coca et prendre du maté de cocoa (thé aux feuilles de coca)
Nous voilà en fin à Cusco et les première bouffées d’air nous rappellent qu’on est à 3400mètres: rien que monter un étage pour aller à notre chambre nous essoufle…
Bon, je me pose et je regarde le va et vient incessant des rues: les locaux ne sont pas plus gênés que ça par l’altitude…
Nous profitons de la soirée pour nous balader dans les rues de Cuzco: plaza de armas, Cathédrale, San Blas (dur dur la montée), un petit restau sympa… Cette ville à du charme, beaucoup de charme.
Nuit sans problème pour moi mais un peu plus difficile pour François (altitude, altitude…)
Le lendemain, nous partons à 6h30: notre guide, chauffeur et guide en formation viennent nous récupérer et notre véhicule file à travers les rues désertes de Cusco au petit matin.
Très bien ce guide, il nous explique plein de choses sur le Pérou, en espagnol, evidamente. Ces vacances me feront également office de stage en espagnol, claro.
Campagne politique pour les élections régionales de 2014.
Si j’ai bien compris cet inca est le symbole d’un parti politique.
Comme ça les analphabètes n’ont qu’à choisir le bulletin avec ce dessin.
A noter que voter est obligatoire au Pérou sous peine d’amende élevée.
En route, il nous arrête sur un site pré-inca avec ces espèces de tour ou ils mettaient leurs morts momifiés.
François a choisi le sien: sauf contre-ordre de sa part, son voeu est que sa dépouille soit mise dans celui de gauche…
J’en connais à Toulouse qui vont être contents quand il va falloir amener des chrysanthèmes tous les 1er Novembre.
Arrêt déjeuner à Paucartambo,
Petit village connu nationalement pour son carnaval annuel pendant lequel des milliers de gens venus de partout viennent festoyer dans les rues parcourues par des centaines de danseurs costumés.
Et dans ce lieu paumé ou il ne doit pas y avoir 300 habitants à l’année,
confection de pain traditionnel…
il y a même un cabinet d’avocat: François me suggère de prendre la photo pour Jacques (qui se reconnaitra à la lecture de ce texte) au cas ou il voudrai internationaliser son cabinet…
Arrivée au Parque de Manu… il fait froid!!!!!! Nous sommes à 3800m d’altitude au dessus de la mer de nuages.
Il va falloir revoir nos clichés sur l’amazonie, imaginée comme une jungle tropicale chaude et humide…
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Plus loin, un camion et son chauffeur est passé sur la route il y a quelques jours. Le terrain s’est affaissé sous son passage, on voit la carcasse du camion 60 mètres à l’aplomb en dessous de nous. C’est glauque et ça calme…
La route est vertigineuse et effrayante, elle s’effondre régulièrement par endroit de sorte qu’ils doivent la refaire en permanence. D’ailleurs, aujourd’hui c’est journée « terrassement »: la route est tout simplement coupée quelques heures pour mettre quelques coups de tractopelle. Il n’y a plus qu’à attendre… et regarder la flore locale dans son immense variété.
Finalement, nous arrivons, notre lodge est très sympa,
pendu au dessus d’un cours d’eau et complètement entouré par la forêt amazonienne.
Matin départ pour un peu de rafting (car j’ai pensé que l’amazonie vue du fleuve ça devait être sympa). Nous quittons les pentes andines pour plonger dans le bassin amazonien ou comme dans les clichés, c’est chaud et humide. Après quelques heures de route sur une route toujours aussi dangeureuse, nous arrivons dans un petit village isolé fait d’habitats modestes et sommaires qui sera notre point de départ pour le rafting.
Notre assistant guide fait le plein de feuilles de coca auxquelles nous nous essayons… beurk, j’aime pas ça . Je ne suis pas prête d’être accro.
Puis départ pour le raft, nous sommes dans un bateau de suisses allemands, le briefing est donc en allemand, on fait avec.
Le raft c’est super chouette, il fait beau, la jungle magnifique nous entoure et le courant est vif.
D’ailleurs un des trois rafts de l’équipée se retourne au premier rapide… Les passagers du raft retourné qui ne réussissent à mettre pied à terre que 3 km plus bas, épuisés, n’ont pas l’air d’apprécier.
De notre coté, nous profitons, du spectacle, de la chaleur et de la bonne ambiance qui règne à bord de notre raft je donne du « wie gehzt » et du « genau » à qui veut l’entendre.
Bref, balade trop courte et accostage à Pilpacota. Il ne faut pas rater cet arrêt car après il n’y a plus d’arrêt possible pendant 3 jours.
Pause déjeuner et on va se ballader dans le coin
Nous sommes à la croisée du Rio Madre et du Rio Carbon. Pilpacota avec ses 20 maisons fait office de centre d’échange et de commerce local: des locaux venus d’on ne sait ou y viennent pour acheter trois bricoles ou prendre le bus qui les amènera au monde « de dehors ».
Le truc c’est qu’il n’y a pas de pont pour traverser le rio carbon! Qu’à cela ne tienne, ils traversent à pied avec la moto, la mama, ou même le bus…
Impressionant
Notre guide nous explique que régulièrement le fond bouge et de temps en temps, il y a une mot ou une voiture qui y reste… la catastrophe quoi.
Là ou le Rio Carbon se jette dans le Rio Madre
On voit le bus plein de passagers en cours de traversée du Rio Carbon…
Imaginons que le fond se dérobe sous les roues du bus… Ah là là, manifestement la vie n’a pas la même valeur partout dans le monde.
J’espère qu’ils ont mis leur ceinture!
Retour vers le lodge avec de belles lumières.
Au matin, de belles couleurs nous accueillent.
C’est splendide et fugitif, je n’avais jamais vu de telles couleurs. Elles irisent le ciel qui se colore et change à chaque seconde.
Nous jetons un coup d’oeil dans l’observatoire à oiseaux: nous y verrons des galinas de las rocas (poules des roches) qui sont la mascotte du Pérou.
Puis retour vers Cusco avec un joli point de vue en passant
En route, nous sommes bloqués par un éboulis récent qui enseveli la route sur 15m de long et 3 m de haut. Il y a un camion avec un chauffeur devant nous. On discute un peu: Etant donné qu’il est peu probable que la DDE arrive avant 6 ou 7 heures (nous sommes à plusieurs de route de …quelque chose), on se met au travail…
Au bout d’u moment, le chauffeur du camion de devant nous fait signe qu’il veut tenter de passer.
Moi, je me dis que la butte fait encore pas loin de 2 mètres de haut et que ça ne peut pas passer. Alors, nous restons en arrière et regardons, suspects ce chauffeur impatient.
Vroum, la camion monte sur la pente et s’immobilise dans la montée… Bon, il recule et on regratte un coup.
20 minutes plus tard, le chauffeur décide de retenter.
On regarde une fois encore: le bus s’élance à pleine vitesse, monte la butte, passe celle-ci… et s’immobilise à cheval sur le haut de la bosse. Le chauffeur n’avait pas regardé de l’autre coté de la bosse: il y a un gros tas de terre dans lequel le camion a mis ne lez, les roues de devant patinent dans le vide.
Nous voilà bien…
et après quelques mètres cubes de terre dégagée et des tas de piqûres d’insectes, notre véhicule passe la butte qui ne fait plus qu’1m50…
Le chauffeur nous raconte qu’un jour il y avait un bus de passagers dans une situation similaire, les passagers sont descendus pour gratter un très gros ébouli. AU bout d’un moment le chauffeur a décidé de passer la butte, les passagers attendaient sur la route. Le bus s’est élancé et au moment de passer le haut de la bosse, le bus a commencé à rouler sur le coté menaçant clairement de tomber dans le vide. Les passagers ont tous couru vers le bus et l’ont poussé. Le bus a finalement franchi la tas de terre, les passagers sont remonté et repartis…
Ah… J’imagine si le bus était tombé dans le vide, les passagers au milieu de la route, certains seraient probablement descendus récuperer le chauffeur et les valises… Un autre monde quoi…