Mexique – Cuba – Bermudes. Jan – Avril 2016

Par Christian

 

 

La suite : Oui, il y a eu une deuxième partie d’aventures Cubaines.

Il faut savoir que les français ne peuvent obtenir qu’un visa valable un mois, renouvelable qu’une seule fois. En d’autres termes on ne peut rester que 2 mois à Cuba !!

Après avoir reçu, à bord, en croisières Cubaines, quelques amis. Début Mars, Georges D. 1+1 et moi avons quitté Cayo Largo pour une ballade de 1 mois autour de la mer Caraïbe Nord-Ouest : Grand Caïman, Belize et Mexique. Georges a débarqué, comme prévu, de Cancun. Thien An est arrivée, avec 2 couples amis.

 

Cela nous a permis une belle croisière de quelques jours autour de Isla Mujeres et Isla Contoy (parc national).

 

Des frégates planent, figées autour du mât. On a l’impression que le temps s’est arrrêté.

 

Ambiance relax à bord

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Nous profitons de notre présence dans le Yucatan pour une virée à terre:

 

Une cénote c’est une rivière d’eau douce souterraine. Elles garantissent la présence d’eau potable sans laquelle l’implantation de l’homme dans cette région n’aurait pas été possible.

 

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Chichen Itza, un site archéologique majeur

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Tulum

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Nous rencontrons Michel et Nathalie, toulousains, qui vivent sur leur lagoon et naviguent dans les Caraïbes depuis plus d’un an.

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Dernier repas donc avant notre départ en navigation de nuit en direction de Cuba par le détroit du Yucatan. De leur coté, Michel et Nathalie redescendent vers Rio Dulce au Guatemala pour y laisser le bateau quelques mois.

Mais ce n’est pas un adieu: nous nous retrouverons en Juillet pour une virée en avion léger à Bergerac, puis nous l’espérons, en Avril ou Mai 2017 …  à Cuba… (Notre propre expérience semble les avoir un peu influencé dans le choix de cette destination…).

 

Bruno F. et ses amis Lyonnais sont venus me rejoindre pour un voyage cubain passant par Trinidad, Cienfuegos, Cayo de Dios, Cayo Rosario etc : que du bon ! Ils devaient repartir à la Havane en avion de Cayo Largo, petite île paradisiaque des Caraïbes.

Mais, n’oubliez pas : Nous sommes toujours à Cuba et l’aventure est toujours au coin de la rue…Au moment du départ, les avions étaient tous en panne! Au point que les touristes s’accumulant en attente dans l’aéroport, une partie d’entre eux a été acheminée par hélicos ! Militaires, bien sûr !

Plan « B »: l’avantage de 1+1, c’est que c’est un bateau en pleine forme: nous sommes ainsi revenus à Cienfuegos pour qu’ils puissent débarquer et revenir à la Havane, plus classiquement: en « Chevrolet »  de 1954.

Thien An, revenue à bord avec un de ses amis Bruno qui n’avait jamais navigué, nous avons commencé notre migration autour de Cuba par le sud puis l’Ouest

Ambiance bon-enfant et un air de nostalgie: Droguerie à Cienfuegos. On dirait que le temps s’est arrêté il y a 60 ans à Cuba

ça s’appelle du commerce de détail…

Tout est chargé sur la moto qui fait office d’étal

Magnifique navigation

ponctuée de mouillages de rêve, sauvages, déserts…

1er mouillage en sortant de Cienfuegos

Visite du phare,

accueillis par ses gardiens

Allez, cette petite plage sympa est une invitation, à la baignade, il n’y a personne! Sauf le chien…

poursuite du périple.

Le monde est vaste mais fait de retrouvailles inattendues : c’est par une coïncidence incroyable que j’ai recroisé la route de Jean Michel, un ami viennois que je n’avais pas revu depuis 20 ans! Il naviguait avec BAM, son Catana 42 accompagné de Daniel un de ses amis. Nous l’avons rencontré à Cayo Largo, à la fin de son périple de la saison au cours duquel il a accompli un vieux rêve: faire une transat en skippant son bateau!

Nous avons ainsi navigué ensemble quelques jours avec au passage de mémorables repas de langoustes et poissons.

A Cayo Campo, inoubliable plage de sable blanc sur un îlot peuplé de quelques iguanes intrigués par notre arrivée.

La civilisation, c’est partout pareil: les passants se croisent et s’ignorent, chacun sur sa propre route…
Celui-là nous regarde avec l’air du local qui se demande d’ou viennent ces extra-iliens…
Comme dit mon vieil ami Gilbert: « il est où le bonheur? »

Chaque mouillage amène son lot de découverte et de bonheur.

coucher-soleil-cuba

 

Mouillage suivant: de petits pêcheurs viennent spontanément nous voir pour voir si on veut du poisson, des langoustes, si on a de vieux vêtements et tout simplement pour dire bonjour: il y a si peu de monde par ici.

Quelques heures plus tard, on leur rend la visite avec l annexe. Ça nous permettra de visiter l île a pied.

plage de sable fin déserte, eau à 29°,
une poignée de locaux très contents de voir enfin du monde…
Les petits cochons domestiqués sont comme nos chers toutous: ils participent à la vie de la famille,
viennent chercher un calin, se mettent sur le dos en grognant de plaisir quand on leur gratte le ventre…
il faut le voir pour en rire et y croire.

Retour à bord.

miam, miam
Daniel se révèle être un cuistot tip-top

De très belles rencontres avec des pêcheurs qui nous accueilleront à leur « table d’hôte »,  avec un poisson fraichement pêché qui doit bien faire 5 kg..

A ce mouillage là, une fois encore, il n’y a que nous: les équipages de 1+1 et BAM (pour les sceptiques, je souligne que les photos ne sont pas traitées…)
« S’il vous plait monsieur, cueille-moi une noix de coco »
Aussitôt cueillie, aussitôt coupée et dégustée…
Quelques singes, intéressés, surveillent attentivement le sort des noix de coco ouvertes.

Ailleurs, une séance de pêche à la main à la langouste sous la direction de locaux.

Jean Michel et Daniel poursuivent leur route car ils ont un avion à prendre très bientôt.
Dernière photo de famille avant de se quitter… snifff…
De notre coté, nous poursuivons cette belle croisière faite de mouillages idylliques…
virée en annexe, pour une belle plongée dans une grotte et des eaux poissonneuses à souhait
Au fil de la navigation, des couchers de soleil splendides se succèdent
Et hop, une découverte de plus: un long ponton délabré sur la mer…
2 locaux nous expliquent qu’avant il y avait un village de touristes et un restaurant renommé. Un cyclone a détruit la majeure partie des installations et rien n’a été remplacé.
Pourtant le site est superbe et a une histoire: un pirate français y avait régné, terrorisant tous les bateaux qui naviguaient dans le coin.
Actuellement, c’est un peu le désert mais ça ne manque pas de charme.

Arrivée au sud de l île de la juventud. Initialement, Thien An et Bruno devaient débarquer à l’Ile de la Juventud et rejoindre par ferry ( 3 heures) Surgidero de Batano où ils devaient trouver un bus pour les emmener à l’aéroport de La havane la veille de leur vol.

Annie M. devait faire le chemin inverse le même jour (La havane, Surgidero de Batano, ferry pour l’île de la jeunesse) pour prendre leur place à bord et continuer le voyage.

Trop beau ! Les ferry cubains ne fonctionnent pas mieux que les avions. Une fois 1+1, bien mouillé sur son ancre, nous visitons l’île et recevons un message d’Annie : bloquée à La Havane, pas de ferry avant 2 jours! Par mesure de précaution, on s’arrête à Nueva Gerone, la « grande » ville du Nord de la Juventud où se trouvent le débarcadère où accostent les ferries, l’agence qui vend les billets de ferry et d’avions pour quitter l’île.

Facile : on la repère de très loin à cause de la queue interminable de locaux qui attendent de pouvoir monter dans le prochain bateau ou réserver une place mais pour quand ??? On s’inquiète, on nous explique que sur les 4 bateaux qui desservent la traversée, eh bien, 3 sont immobilisés à quai, en panne pour manque de pièces détachées. Un seul tourne encore et du coup 1 rotation seulement tous les 2 ou 3 jours…. Pas d’avions non plus : trop tard pour l’avion de Thien An et Bruno.

Déclenchement du plan « B » : 1+1 est un bateau. Autant en profiter !

C’est avec lui qu’on quittera l’île, pour pouvoir débarquer Thien An et Bruno et aller chercher Annie (qui avait peut être déjà prévu de danser la Salsa à La Havane pendant 2 jours). La météo est prise. On lèvera donc le mouillage pour une nuit de navigation (avec quart de nuit pour Bruno, enchanté de ce rebondissement).

En attendant, le départ du soir nous poursuivons la visite la Juventud.

Si Cuba est isolée par rapport au reste du monde, on peut dire que la Juventud est isolée par rapport à Cuba. C’est dire l’impression de « bout du monde » ressentie ici.

Cuba est un bel exemple de « débrouille ». Ici, les habitants qui habitent au RdC sur la rue principale s’improvisent commerçants: ils ouvrent leur intérieur pour y exposer des produits à vendre.
J’en profite donc pour acheter une paire de chaussures. Le vendeur, un peu commerçant, expose les qualités du chaussant en ayant pris soin que son client n’ait pas trop chaud. Tout ceci en présence du grand père indifférent qui, depuis son fauteuil à bascule au fond du salon , n’a pas quitté sa télé des yeux.

La navigation de nuit faite (Bruno a fait le premier quart de sa vie, tout seul comme un grand), nous arrivons à Maria La Gorda, minuscule village bordé par la forêt, des plages de sable blanc et une eau d’un bleu incroyable encore!).

Annie que l’on a pu contacter a annulé son ferry, s est débrouillée pour trouver une succession de bus et de taxis et opère l’échange avec Thien An et Bruno. Chacun repartira de son côté…

changement d’équipage: Thien An et Bruno partent, Annie embarque

La croisière continue : peu après Cabo San Antonio, le nouveau port d’entrée de Marina El Morros, que nous imaginions moderne, se présente au bout d’un chenal très mal balisé, les yeux rivés au sondeur j’arrive devant un petit quai en béton pourri où un seul bateau peut s’amarrer… Demain ou dans 20 ans une marina naîtra, peut-être, ici. En attendant, les installations à terre, sont construites, neuves, belles…vraiment très accueillantes sauf que la route d’accès, elle non plus, n’est pas encore accessible aux autos normales autres que les 4*4 ou les camions et que c’est un autre « bout du monde » !

On s’arrêtera à la « Baya Honda »,baie très profonde, très belle.

Accessible aux « touristes » seulement depuis 3 mois, on trouvera un accueil très sympathique dans la seule auberge ouverte prés du petit port de pêche. Rosita nous racontera qu’elle attend son mari, expédié comme « travailleur volontaire » au Venezuela dans le cadre d’assistance amicale !!

Deux jours plus tard, on arrive dans la baie xxxx . Elle est militaire, j’ai lu qu’il était possible d’y rentrer en évitant le côté Ouest qui leur est réservé, afin de rejoindre tout au fond le seul mouillage autorisé. 4 heures plus tard, on y est, l’ancre est prête mais la VHF appelle 1+1 : es prohibito de fondear aqui. Je discute, impossible ! On doit repartir et rejoindre le seul endroit autorisé : Marina Hemingway, à plus 60 miles !!

D’ailleurs, après Hemingway la seule halte possible sera l’immense marina de Varadero, à près de 100miles !

Alors Varadero ? Neuve, moderne, un bassin de levage de presque 11 mètres de large, un lift presque neuf (j’y sortirai 1+1 pour une semaine de réparations et entretiens, avant la traversée retour)

Des installations extraordinaires, des hôtels immenses, des restaurants etc…tout est neuf !

La marina « Gaviota » : capacité d’accueil + de 1200 bateaux est vide : hormis les 15 catamarans de 25 mètres  et les 15 bateaux à moteurs, dédiés au charter journalier et appartenant à la Gaviota (d’obédience militaire), tous neufs, soigneusement alignés, je serai le seul voilier étranger, rejoint au bout de 2 jours par un catamaran canadien. On va d’ailleurs forcément sympathiser !!

Une des causes : les tarifs exorbitants proposés.

J’oublie le Lagoon 500 de mon ami Jean- Pierre G. qui, sorti de l’eau, y passe les mois de la saison cyclonique. Je ne verrai sortir que  rarement quelques bateaux avec peu de touristes à bord.

Finalement, Annie partie pour la France, c’est Theresa (oui : vous la connaissez : elle a déjà navigué avec moi de l’Afrique du Sud à Ste Hélène et Brésil, puis de Colombie à Cuba) qui arrive le 5 Juin, on quittera Cuba rapidement car mon visa, renouvelé exceptionnellement une deuxième fois pour cause de travaux sur le bateau, arrive à expiration.

Traversée des Bahamas avec, à la sortie et en début de nuit, un grain à + de 50 nds qui arrive sur le côté tribord alors que nous longeons de très prés, à Bâbord, la côte de « Chub Cay ». Impossible de se mettre en fuite, çà sera « chaud » !!!

Stop aux Bermudes d’une semaine pour attendre que Bernard et Thien An (encore et encore !) arrivent de Toronto. On sera donc 4 pour traverser jusqu’aux Açores.

4 réflexions sur “Mexique – Cuba – Bermudes. Jan – Avril 2016

  1. Bonjour à tous,
    j’ai parcouru un peu votre Blog et j’y ai trouvé de magnifiques récits.
    Je me suis intéressé plus particulièrement à Cuba dans un 1er temps car je devrai y passer avec le voilier Koala (un OVNI39) et son équipage, à la fin de l’année 2017 pour ensuite rejoindre la Polynésie.
    Du coup, j’aurai souhaité connaitre les formalités d’entrée à Cuba avec un voilier ?
    Et par ailleurs, est il intéressant de naviguer sur la Jamaïque ?
    Merci par avance pour vos réponses et au plaisir de peut-être se croiser sur les Océans…
    Jarsu

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    • Bonjour.
      Beau programme en perspective!
      Pour Cuba, en arrivant il faut impérativement aller dans un des points d’entrée/sortie du pays. Cienfuegos, Maria la Gorda, Varadero, Cayo Largo sont des points autorisés. Je vous recommande de mettre cette liste à jour juste avant d’y aller car les choses changent vite. Idem avant de sortir.
      En arrivant, contactez par VHF (canal 16) la capitania: vous vous mettez au mouillage, un médecin vient à bord, il vous fait tirer la langue et autre chose du genre et autorise l’immigration, les services sanitaires, les douanes à monter à bord. Là ils vous demanderont si vous amenez des animaux, de l’alcool, de la viande, du surgelé, des plantes etc etc… Moi j’ai répondu non à tout et ils n’ont pas cherché à fouiller. Préparez quelques canettes de coca cola pour tout le monde (en général, le tarif c’est 2 cannette par personne: une pour le bonhomme et une pour sa femme). Pas cher, ça leur donne le sourire…
      Pour le reste, à chaque étape, ils vous demanderont d’ou vous venez, ou vous allez. Vous pouvez rester évasif sur « ou vous allez » en précisant que vous allez passer plusieurs semaines sur les cayes. Vous aurez ainsi la liberté de trainer dans les cayes qui sont magnifiques.
      Sur Cuba, par endroits, il faut bien faire attention au tirant d’eau: plus d’un bateau s’est fait avoir, la carto OPENCPN (CM93) n’est pas toujours précise. Heureusement, en général c’est du sable, mais on est jamais à l’abri d’un coup de malchance comme pourraient en témoigner l’un des 5 bateaux cassés sur 4 mois pendant notre présence…
      Pour la Jamaïque, on a trouvé ça moins intéressant que Cuba mais bon, c’est une histoire de goût.

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      • Bonjour et merci pour toutes ces informations précieuses .
        Nous allons nous en inspirer.
        Dans quel secteur êtes vous actuellement ?
        Bonne continuation.
        Olivier

        J’aime

  2. Pingback: Du Rio Dulce (Guatemala) à Útila (Honduras) | Il etait une fois…Demain

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