Un petit tour au simulateur,  juste pour voir à quoi ressemble le cockpit de l’AWACS, je commence à prendre mes marques, repérer mes copains des jours à venir: les instruments moteurs, fuel, … L’avion n’est pas instrumenté, il va falloir relever les paramètres au fur et à mesure des points d’essais. Il ne faudra rien oublier puisqu’il n’y a pas d’enregistrement des paramètres (et je ne vous cache pas qu’une heure de vol avec ces 2 oiseaux c’est 10 tonnes de carburant consommé… Dire « zut, j’ai zappé un relevé, on peut pas refaire le point? »serait du plus mauvais effet…)

Je réfléchis donc au déroulement du vol, les tâches que je donnerai à chacun en fonction de la phase du vol. Par exemple, les paramètres moteurs et carburants seront relevés par le mécanicien navigant, et je doublerai la saisie pour sécuriser tout ça, tout en conduisant l’essai (conduire l’essai c’est comparable à un chef d’orchestre: il faut suivre le vol au fur et à mesure, dire ce que chacun doit faire, vérifier que le point d’essai est fait, décider de passer au suivant…)

Allez, c’est parti pour le vol d’entrainement…

Nous profitons de la soirée pour affiner quelques points du programme d’essai. La cuisine de l’hôtel militaire nous sert de QG jusqu’à 22h00… (il ne faut pas se laisser influencer par la lumière du jour: nous sommes du coté de l’équinoxe d’été en Allemagne, à ce moment là, les nuits sont courtes).

Courte nuit, nous décollons tôt pour Rome demain.